Le Collectif

La Dernière Vague est un collectif d’auteur.e.s et d’artistes uni.e.s par une volonté commune de faire vivre la poésie contemporaine à travers des modes de diffusion et de production actuels.  Fondé à Bordeaux en 2015 par Tristan Blumel et Kevin Duranton, le collectif oeuvre dans un premier temps à l’élaboration d’un fanzine nomade, « Le Périssoir ». Après une pause de cinq ans, nourrie de rencontres et d’expériences diverses, les membres fondateurs se retrouvent, accompagnés de nouveaux membres, fictifs ou réels, rencontrés en cours de route, et animés du même feu. En rupture avec une écriture tournée vers son propre culte, La Dernière Vague s’engage pour une poésie vivante, dont le champ d’action excède l’espace du livre et du recueil. 

De l’éclectisme pop de 3MA! aux enquêtes de terrain de Georges Jorges, des aventures sonores et visuelles d’UMSLL ou de Mousson aux portraits fragmentaires de Blason Noir, La Dernière Vague explore avec une énergie sans cesse renouvelée les potentialités poétiques du monde contemporain.

Note d'intention

Nous, auteurs et autrices de la Dernière Vague, considérons : 

  • Que la Poésie est un genre actuel, pleinement en phase avec le XXIème siècle, auquel il incombe la tâche de dire l’aujourd’hui de manière sensible.
  • Que l’opacité et la platitude, le déjà-dit et le faux-senti, sont les pestes du poète :  un poème réussi est d’abord un poème dont la lecture agit, sans le soutien d’un discours théorique, d’un argumentaire de vente, ou d’un gavage commercial. 
  • Que la Poésie ne doit pas être le privilège de quelques-uns ni de quelques livres. La Poésie est un bien d’intérêt général, et les poètes.ses doivent écrire en premier chef pour un public non-initié, sans rien sacrifier à l’exigence du travail créatif.
  • Que la complaisance élitiste des happy few est une morbidité insoutenable, et qu’un monde clos est toujours un monde mort : nous exigeons l’ouverture des frontières, sans permis ni laisser passer. Nous défendons sans fausse pudeur ni moralisme une Poésie jetée sur le trottoir et aux toilettes, bouche offerte à qui la veut. Car tous les temples sont des tombeaux qui s’ignorent. 
  • Que le livre ne peut ni ne doit être le seul moyen de légitimation de l’entreprise poétique, laquelle, pour demeurer vivante, doit lutter contre l’illisibilité, sa quasi-absence dans les bouches et sous les yeux, en facilitant son accessibilité, et en assurant sa préservation loin des poussiéreuses archives de bibliothèques, voir au pilon.
  • Que les nouvelles technologies exigent et appellent à l’élaboration de formes et d’oeuvres poétiques neuves tirant parti des moyens de productions et de partages numériques.
  • Que l’universalité de la parole lyrique, torche-témoin du genre humain, exige d’être portée, ravivée et rafraîchie par les générations présente et à venir. 
  • Que la dimension artisanale du travail de la langue s’articule avec notre conception de l’objet éditorial, que ce dernier soit physique ou numérique.